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    Guillaume Marmin

    Guillaume Marmin est réalisateur et plasticien. En parallèle à la production de programmes audiovisuels, il conçoit des installations pour le spectacle vivant et l'art contemporain. En vérité, Guillaume aurait souhaité être musicien, mais une défaillance de l'oreille interne due à une hypertrophie de la cochlée, a mis rapidement fin à ses plans en la mineur. Cependant il est régulièrement entouré de musiciens et articule son travail autour de la relation entre images et sons, de la recherche d'un langage commun, « un langage affranchi du verbe » comme le disait Stan Brakhage.

    Au cours de ses projets et collaborations, il a notamment travaillé avec: Frédéric Maroleau (Oiseaux 30.0),  Yi Ping Yang (Wu-Wu), Philippe Gordiani (Ecran Total), Seijiro Murayama (Around The Island), Antoine Bellanger (Revue), le label Kithybong (Il paraît qu'on les coud sur les arbres), L'Orchestre National de Lyon (Pelléas et Mélisande).

    Ses travaux ont été présentés en France dans des squats, des scènes nationales, des galeries et manifestations d'art contemporains. En Asie, il a travaillé et exposé en Chine, au Japon ou à Taïwan.

    Un futur projet le mènera avec le Conservatoire de Lyon à Ouagadougou à la recherche d'un taxi.

     

    Pour la future création d'In between je propose un objet qui puisse servir en tant que scénographie,  support à la projection vidéo, élément constitutif à la construction dramatique et chorégraphique.

    Cet objet est inspiré des 2 axes de travail proposés par Dominique : la question du désir et la  suite de Fibonacci. Commençons par cette dernière.

     

    Schématiquement, la suite de Fibonacci est une construction arithmétique qui évolue de manière exponentielle. Plus on avance dans le temps, plus la valeur augmente rapidement. En suivant la même  logique, l'installation sera composée d'une soixantaine de cubes blancs répartis « aléatoirement » dans l'espace de la performance. Au fur et à mesure de son déroulé, les danseurs empileront ces cubes à un endroit convenu et selon un ordre préalablement déterminé, comme autant d'unités additionnées les unes aux autres. Le spectateur verra ainsi se construire une sculpture composée de cubes blancs, l'objet du désir.

     

    Sans trop verser dans la symbolique phallique, l'objet en question évoquera tout de même quelque chose qui grandit et gonfle, quelque chose qui semble également s'éloigner lorsque l'on s'en rapproche.

     

    Cette structure servira tout au long de sa construction comme support à la projection d'images. Le mapping vidéo sur un objet en 3 dimensions m'intéresse particulièrement car il permet de jouer avec ses dynamiques en s'appuyant sur la partition sonore proposée.

     

    Les images diffusées viseront d'avantage à recréer la sensation de désir plutôt qu'à l'illustrer par des clichés. Elles prendront en compte les actions des performeurs mais également celles du public qui pourra selon les configuration interagir avec. Pour ce faire nous pourrons utiliser différentes sortent de capteurs permettant par exemple de pixeliser ou assombrir, une image lorsqu'une personne s'en rapproche ou s'en éloigne.

     

    La définition (tout comme les cubes blancs peuvent évoquer des pixels) et de la détérioration semblent inhérents au désir lorsqu'on lit Epictète :

    « Ce n'est pas par la satisfaction du désir que s'obtient la liberté mais par la destruction du désir. »